Alore Campesine !

Les débuts d'un édifice, on le sait, sont toujours difficiles. Imaginez : un immeuble sur pilotis ! Et oui, pourquoi pas, et comme on disait à l'époque au hameau Alore (on ne le dis plus)  et bouig, on le fit !

C'est dans ce contexte argileux enfonçant que se plantèrent quelques 120 pieux destinés à éviter le naufrage du navire Alore. C'était alors un 29 décembre 2007 sans plaisanter ! Oui, je sais, il aura fallu 2 ans à ce promoteur véloce pour construire un immeuble.

Oui, je sais, il y a quelques pieux cassés un peu à la va-vite.
Dans cette pataugeoire immonde, prirent naissance les plots de soutainement de l'édifice. On fit quelques murs plantés dans la boue tout en coulant des plots en béton armé à même la flotte qui cet hiver là fut abondante.

Mi-février 2008, les choses allaient bon train, malgré la pluie, malgré le froid, malgré l'hiver, malgré le fait que ce n'était pas encore la crise.

Ce qui fait qu'à fin mars, nous étions bien dans les clous en terme de timing et hors d'eau (c'est le cas de le dire... pourvu que les pieux tiennent le coup !).

Si bien qu'au 23 avril, nous étions presque en avance... c'est ensuite que les choses se gâtèrent à nouveau...

Mais nous en parlerons une prochaine fois...

On connaissait les travaux à la chaîne ... Nouveauté alore ! les travaux à la traîne. Cela consiste dans un projet immobilier à faire un tout petit peu de travail en beaucoup de temps pour éviter de faire beaucoup de travail en très peu de temps. Le but : avoir l'air de ne pas faire semblant tout en ne faisant rien. Pourquoi : pour ne pas faire au final ce que l'on est normalement tenu de faire.

C'est l'aventure vécue par les habitants du hameau d'alore ! Ses habitants fatigués n'avaient semble t-il plus la force de se battre quand ils parvinrent enfin (après 9 mois de retard et en plein coeur de l'hiver glacé 2009) à habiter dans leur appart. Et s'ils devaient encore batailler, ils finiraient par se quereller entre eux pour des broutilles tant ils seraient pressés d'en finir.

En dépit de tout, certains habitants gardaient la tête froide et continuaient à relever tous les manquements de leur promoteur immobilier. Lequel prétendument n'arrêtait pas de faire des cadeaux. Par exemple, il faisait cadeau d'un paillasson mais pas question de faire des travaux qui demandent quelques frais. Du coup, les habitants d'alore se faisaient saccager leur voiture parce que les entrées ferment mal, allaient au parking en bottes parce qu'il y a tellement de poussière qu'il faut cirer ses chaussures avant et après avoir sorti sa voiture, etc. etc.

En fait cela faisait longtemps que le promoteur ne faisait pas l'effort. Et les habitants de crier oh bouig, oh bouig ! Par exemple, même l'encadrement d'une porte-fenêtre était très difficile à faire pour ce promoteur. Il fallait mettre du ciment tout autour et pas baver à coté : pas toujours facile, n'est-ce pas.

D'ailleurs on pourrait en énumérer beaucoup de ces petits impairs... jusqu'aux fondations d'ailleurs. C'est peut être ce qu'il se passera si on veut continuer de raconter les mésaventures des habitants d'alore...

C'est à vous de nous dire maintenant si vous voulez que ça continue... on a quelques épisodes très épicés en réserve, il est vrai.